Madame de 2009 : Note 91" Belle de jour "
Paris, 1900.Endettée parce que dépensant sans compter, Madame de... (Danielle Darrieux), coquette et frivole femme d'un général, vend en secret des coeurs en diamants offerts par son mari. Mais, cette fois-ci, le chef d'oeuvre de Max Ophüls finit bien.
La robe est un discret jaune-vert pâle. Le bouquet possède beaucoup de tension et d'intensité. Logiquement, il exhibe d'abord toutes ses fleurs et ses épines : d'amandier, de violette et d'aubépine. Puis, bien vite, il dévoile ses secrets de Polichinelle : citron vert et cire d'abeille. L'attaque sur le palais est concentrée, mais fait déjà moins de mystères qu'en nez. Elle livre sans regrets ses poires et ses fruits secs à la concupiscence du dégustateur, puis finit dans une dernière offrande par saupoudrer la jolie tarte aux fruits ainsi constituée avec des amandes pilées, qui vont même visiter la rétro-olfaction avant de revenir s'installer en finale. Cette dernière est épaisse, souple, languissante sur des huiles rares, essentielles, raffinées, notamment de noix et des fleurs de cerisiers. Un vin d'une très grande tenue, qui possède beaucoup d'élégance et de dignité.
Les accords : Homard, crabe et araignée de mer et légumes de printemps ou gelée de gingembre, les poissons grillés sauce à l'estragon, sole meunière, rougets au fenouil, les fromages de chèvre.
Merci pour cette description très poétique de la dégustation de Madame de, précédée dans le guide d'une présentation du domaine également idéale !
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